Son histoire


l'Eglise de l'Unité


Construite en bois dans la pure tradition des XVIIè et XVIIIe siècles russes, elle s'élève à 27 mètres de hauteur depuis sa base au sol recouvrant une superficie de 300 m². Elle surgit dans sa monumentalité au coeur d'un cirque de montagnes, au milieu des forêts.

Pour les initiés elle est là comme une "petite soeur" des églises de Kiji, les défiant seulement par la vastitude de sa surface au sol !


Dès les débuts de sa fondation, le "Centre des Rencontres Spirituelles et Culturelles" de l'Abbaye de Sylvanès a donné une place importante à la culture russe et à sa tradition orthodoxe.


Au moment favorable de la "perestroïka" un ami français d'origine russe, Basile Solnychkine, a aidé les fondateurs du Centre, le Père André Gouzes et Michel Wolkowitsky, à se rendre en Russie et à nouer des liens privilégiés avec Mgr Alexandre Moghilev, évêque de Kostroma. De nombreux échanges eurent lieu : une entraide fraternelle, des visites, des accueils de jeunes russes, des invitations d'artistes et d'intellectuels, qui scellèrent une fidèle et profonde amitié.



Et c'est ainsi qu'au cours d'un voyage en France, Mgr Alexandre Moghilev, impressionné par la beauté du site du "Prieuré des Granges" et de son environnement, proposa de nous construire une belle église de bois dans la pure tradition russe, signe et pont d'une ère nouvelle entre nos pays et nos églises.

Le Père Serge de Beaurecueil en fut le mécène, et l'ouvrage fut confié à une équipe de jeunes bâtisseurs russes de la région de Kirov. Elle fut donc construite de toutes pièces en Russie avant d'être démontée pour un long voyage.


En 1993 cette magnifique église prit, par la voie ferrée, la direction de la France, sous l'égide et un mécénat de la SNCF. Elle arriva en juillet de la même année en gare de Millau en Aveyron.


Durant six mois sept jeunes russes, artisans et paysans du pays, collaborèrent dans un climat d'exceptionnelle amitié à la réédification de ce monument dans la forêt de Pessalles, à Sylvanès.


"Je rêve d'un jour
où Sylvanès étant définitivement assurée dans son avenir...

...je pourrai monter plus haut dans la montagne.

Il y a là, parmi les chênes et les buis, un léger promontoire de terre d'où la vue s'étend à l'infini,

par-dessus ravines et forêts.

J'y batirais une petite chapelle de rondins ouvrant sur la vallée.


Et là, comme au plus beau jour de mes onze ans,

où la beauté du monde étreignait ma poitrine

et embuait mes yeux d'enfants,

je regarderai le ciel en face,

 pour une éternité de louanges".


André Gouzes - Sylvanès, histoire d'une passion


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